Un coup d'État au Niger : Découverte du leader, Abdourahamane Tiani
Qui est le général Abdourahamane Tiani?
Depuis
le mercredi 26 août 2023, les médias du monde entier couvrent intensément un
coup d'État militaire qui a visiblement réussi au Niger. Cette junte militaire,
officiellement proclamée le vendredi 28 août, est dirigée par le général
Abdourahamane Tiani, anciennement à la tête de la garde présidentielle sous
l'ancien président déchu, Bazoum.
Le
général Tiani a été nommé en 2011 et est réputé pour être un proche du
prédécesseur de Bazoum, Mahamadou Issoufou. Il est l'une des rares personnes
que le président Bazoum avait gardées à ses côtés. Décrit comme un homme discret,
le général Abdourahamane Tiani est né à l'ouest du Niger et a fait carrière
dans l'armée de terre. En 2018, il a déjoué deux tentatives de coup d'État,
bien qu'il ait dû se défendre en justice et nier toute implication dans un coup
de force trois ans auparavant. À 59 ans, il évoque la violence au Niger comme
l'une des raisons de la destitution du président Bazoum.
Il
déclare : "Non, les résultats ne correspondent pas aux attentes des
Nigériens. Non, nous ne pouvons plus continuer avec les mêmes approches
proposées jusqu'ici, au risque d'assister à la disparition progressive et
inéluctable de notre pays". Selon lui, les militaires sont les seuls
capables de lutter contre les groupes armés, surtout lorsque les pays voisins
tels que le Mali et le Burkina Faso sont également dirigés par des généraux.
Réactions
de la Cédéao et des partenaires internationaux après le coup d'État.
Les
sanctions économiques les plus sévères ont été imposées par la Communauté
économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et ont eu un impact
immédiat. Toutes les transactions avec le Niger ont été suspendues, les avoirs
gelés, l'aide financière annulée et une émission d'obligations de 30 milliards
de francs CFA (environ 45 000 000 d'euros) a été annulée. Le FMI, l'Union européenne
et l'AFD ont également mis fin à leur coopération financière avec le pays
dirigé par le général Tiani. La France a suspendu son aide au développement et
son soutien budgétaire, qui s'élevait à 120 millions d'euros en 2022 et aurait
été encore plus important cette année.
Curieusement,
une délégation de la Cédéao est arrivée à Niamey, au Niger, le 3 août. Cette
délégation est composée d'un ancien président du Nigeria, du président de la
commission de la Cédéao et d'un dignitaire religieux de la sous-région.
L'objectif principal de cette rencontre est de discuter avec le président
Tiani, ainsi que de rendre visite au président Mohamed Bazoum, dont les
partisans affirment qu'il est toujours séquestré. La délégation envisage
également de rencontrer tous les acteurs politiques et d'autres personnalités
influentes de la vie politique nigérienne.
Leur
discours se concentrera sur la libération du président Mohamed Bazoum et le
retour à l'ordre constitutionnel...
La
question reste : le gouvernement de transition acceptera-t-il de capituler ?
À
suivre…
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